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Les Oeuvres Probatiennes par H.T. Fumiganza
Les Oeuvres probatiennes par H.T.Fumiganza est en vente dés à présent au prix de 13 euros port compris aux éditions L'Urbaine Des Arts / Noveling Press
et chez votre libraire:
- Broché: 320 pages
- Editeur : L'Urbaine des Arts
- Langue : Français
- ISBN-10: 2916006036
- ISBN-13: 978-2916006031
- n°6031 B
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>Livre: </o:p> C'était un samedi soir parisien, La Bégude de la rue Larribot à mi-soirée se ravitaillait en dîneurs, à petites lampées, les habitués du quartier commençaient de quitter la salle de l'entrepont, le journal en poche, à mesure que les soupeurs et les abonnés rescapés des théatres parisiens débarquaient sur le premier pont.
L'endroit n'avait pas changé depuis les années cinquante, portes cintrées, capitons de soie, paravents forgés, staff pesant comme un ciel bas sur une peuplade d'abats-jours pygmées en plissés rouges.
Quand Bédoncle avait repris l'affaire à la veuve Languereau il n'avait rien retouché au décors, et surtout à l'inspiration il était un dévôt de ces années-là qu'il n'avait point connues et qu'il regrettait pourtant.
Dans son veston noir de maître d'hôtel-propriétaire il prenait l'amble de ce grand confort parisien et gouvernait son escouade, comme au manége, ralentissant d'un regard un garçon pressant la commande ou un demi-chef de rang pressé d'en finir.
A trente-cinq ans il commençait de prendre la mesure du temps et des choses:
-Monsieur on vous réclâme au second pont.
Après une formation des plus classiques de barman, il avait fait son temps dans la Royale et il en avait conservé le luxe hiérarchique et le culte du compartiment étanche.
Il entra dans la grande salle du premier au moment où son oncle Des Espiasses s'employait sous la pression amicale de l'assistance à mettre bas son pantalon afin de faire voir l'une de ses cicatrices les plus fameuses:
-... regardez-là bien mes petits pères car elle me fut tellement cuisante qu'il arrive quelques soirs qu'elle fume encore.
La société des petits pères resserra le cercle autour du monument en un mouvement de chaises unanîme et concertant.
Bédoncle, neveu préféré de son Oncle Des Espiasses prit une chaise, s'assit à son tour le menton sur le dossier comme il faisait depuis l'enfance quand c'était le moment où ces messieurs des Oeuvres se racontaient...
Tags : H.T.Fumiganza les oeuvres probatiennes lurbaine des arts éditeur nouvelles littéraires
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